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Apprendre à voir c’est apprendre à photographier. Image après image, Histoires de voir vous fera découvrir, apprécier la « fabrique » d’une photographie. Comprendre les notions de point de vue, cadrage, composition… révéler les atouts formels d’une image et ses techniques : densité, couleur, contraste, lumière, profondeur de champ… Cette lecture vous offrira un éclairage sur le sens et l’esthétique que l’image porte en elle et qui en font sa richesse. Histoires de voir, c’est aussi un voyage, une aventure sous forme de chronique à travers les photographes qui comptent dans l’histoire de la photographie.
Lecture descriptive
Harry Gruyaert. Ouarzazate, Maroc 1986.
L’image est horizontale au format d’origine 24×36. C’est un paysage urbain représentant un carrefour dans un quartier de ville plutôt banal. Au premier regard, la forme et la couleur dominent. Deux personnages masculins y figurent de ¾ dos. L’un marche de gauche à droite vers le centre de l’image. Le haut de son corps se silhouette sur le fond clair et lumineux d’un mur. Ses jambes sont éclairées par un rai de soleil. L’autre, habillé d’un burnous, dressé et penché sur son vélo, s’achemine perpendiculairement au premier homme dans la perspective d’une rue sans point de fuite. Ses épaules et sa tête ornée d’un bonnet marocain sont éclairées par le soleil. La perspective est coupée nette par le mur écran lumineux où se découpe le premier personnage. C’est une petite façade carrée d’habitation sans étage située à l’extrémité gauche de l’image et dont on voit l’étroite porte de couleur brune au centre de laquelle s’inscrit un grand losange vertical. Elle reçoit la lumière d’un soleil levant – ou couchant – qui projette à sa surface l’ombre portée d’un poteau télégraphique ainsi que celle de feuillages d’arbres. Le poteau comme les arbres sont hors champ. Traversant l’image, légèrement en diagonale, un rai de lumière éclaire depuis la droite les jambes de l’homme et projette son ombre portée au sol. Ce sol est composé de la chaussée et des trottoirs qui forment une grande zone d’ombre. Un autre grand rai de lumière en forme de triangle éclaire le centre de l’image. Dans la partie haute depuis la droite de l’image et dans la même perspective qu’emprunte le cycliste, se découpe un long alignement de bâtiments commerciaux campés dans l’ombre, comprenant de petits ateliers ou garages, un véhicule utilitaire, et qui s’achèvent par un bloc d’habitations soudain dans la lumière surmonté d’une large tour crénelée de petites lignes verticales et graphiques dans sa partie haute – sans doute un château d’eau. Ce bloc d’habitations ferme l’horizon en reliant sa toiture et sa masse avec la petite façade claire décrite plus haut. La boucle est ainsi bouclée. Cet ensemble de lignes de crête se découpe sur un ciel bleu composé de quelques nuages blancs vaporeux. La tour structure l’image dans sa composition horizontale un tiers deux tiers. Répondant à cette verticalité, le poteau d’un lampadaire traverse l’image depuis l’angle du trottoir intérieur et se perd hors champ. Au deux tiers de sa hauteur, il porte la couronne royale du Maroc surmontée de l’emblématique croix à cinq branches. Dans le ciel, à gauche et plus loin, se découpe l’extrémité supérieure et la lampe d’un second lampadaire. En haut et tout à droite de l’image, à l’amorce du long bâtiment sombre, soudain dans la lumière, s’érige un grand panneau publicitaire portant l’amorce d’une inscription arabe.
Lecture analytique
Ce paysage urbain est un huis-clos. Sans horizon, le regard se trouve enfermé dans son espace. Seuls le ciel et les plages de lumière apportent une aération. La scène est comme en suspension dans le temps. Les deux personnages sont statufiés et réduits au rang de silhouettes. Cette photographie est intemporelle. Elle hésite entre cinéma – un arrêt sur image, et peinture – on pense à Edward Hopper.
L’intention documentaire est évacuée. Le sujet n’est pas là, mais ailleurs, dans la forme et la couleur. La forme pour commencer : le jeu multiple des lignes, des lumières et des ombres. L’univers graphique. La géométrie des architectures – rectangles, carrés, ellipses. Les structures cubiques qui s’opposent à la flaccidité des ombres et au chaos du sol. Les verticales qui construisent le paysage en dissonance avec les nombreuses fuyantes. Les bouquets d’ombre portée des arbres qui correspondent aux bouquets blancs des nuages. La couleur pour continuer : l’opposition des couleurs chaudes et froides. Leurs nuances infinies. La palette délicate et élégante des ocres. Et, très subtilement, le rappel du magnifique bleu indigo du petit pan de mur où se découpe l’étoile à cinq branches avec celui qui avive un triangle de tissu au bas de la veste de l’homme qui marche. Cette fois, on pense au petit pan de mur jaune cité par Marcel Proust à propos de la Vue de Delft de Johannes Vermeer. Entre ces deux parcelles indigo, comme un trait d’union, on aperçoit quelques touches d’un bleu plus pâle : une voiture, l’encadrement d’une porte et le petit rectangle d’une affiche ou d’une enseigne.
Harry Gruyaert est un photographe de la couleur. Héritier des précurseurs américains, Saul Leiter, Joel Meyerowitz et William Eggleston, il est l’un des très rares pionniers européens qui donnèrent à la couleur une vraie dimension créative. Ses photographies échappent à la fonction documentaire. De quelques sources géographiques qu’elles proviennent – Maroc, Inde, France ou Belgique -, elles sont intemporelles et autonomes ; elles évacuent la narration, le pittoresque, l’exotique. Chaque photographie représente un univers en soi. Toutes sont le fruit d’une expérience physique, d’une perception sensible et sensuelle du monde qui guide le photographe dans sa quête d’une rencontre essentielle, d’un choc formel qui devient sujet photographique à part entière. On peut alors parler d’instants décisifs pluriels. Instant décisif temporel, à l’instar d’Henri Cartier Bresson, comme ces deux personnages inscrits à jamais dans le temps de l’image, mais instants décisifs aussi de la couleur et de la lumière.
Biographie/Harry Gruyaert
Harry Gruyaert est né le 25 août 1941 à Anvers. Après des études de cinéma, il travaille comme directeur de la photographie pour des films de la télévision flamande. A partir de 1967, il commence à photographier Paris, puis voyage aux Etats-Unis et au Maroc. Le Maroc est une révélation. A partir de 1975, il commence son travail sur la Belgique, en 1976, il part en Inde. Il reçoit le premier prix de la critique Kodak en 1976 pour ses images du Maroc. Il obtient une Bourse de la ville de Paris en 1980. Il entre à Magnum Photos en 1981. En 1987, il réalise son premier voyage en Egypte. Adepte longtemps du Cibachrome et de la pellicule Kodachrome, en 2000, il vivra l’avènement du digital comme une nouvelle expérience enrichissante. Il poursuit son périple en s’intéressant aux grandes métropoles et construit par ailleurs son projet sur les Rivages.
Harry Gruyaert vit actuellement à Paris.
A retenir
Les grands peintres de la Renaissance couraient les pays et les ateliers des autres artistes de leur temps dont la renommée avait franchi les frontières. Comme eux, aujourd’hui, les photographes ont besoin d’élargir leurs connaissances et leurs horizons. La richesse d’une influence, c’est ce qu’elle vient toucher au plus profond de nous : une corde particulièrement sensible. Cette corde s’en trouve par là-même révélée. A travers ces lectures et ces expériences, ces exemples et ces rencontres, Histoires de voir vous propose d’ajouter bien plus d’une corde à votre arc photographique, ouvrant ainsi pour vous-même de nouvelles perspectives pour de nouveaux chemins de lumière.
Je tombe sur votre article à l’occasion d’un exposé sur Gruyaert que je veux faire pour mon Club Photo. Merci pour cette analyse que je vais leur transmettre intégralement. J’en profite pour partager ma petite expérience en quoi l’analyse d’un auteur photographique change votre vision et vous fait progresser (en principe) en tout cas vous apprend à voir.
Après deux heures passées sur les photos de HG, j’ai voulu faire une pause et je me suis dirigée vers ma cuisine et là les couleurs m’ont sauté à la figure ! Littéralement. J’ai pris mon XT2, mon trépied et zou 2h de travail devant quelques mug suspendus et verres qui trainaient là. Je vais montrer également ce travail dans cette cuisine à mes amis car il prouve l’impact de l’étude d’un auteur. Encore merci, je vais dans les jours qui suivent explorer vos publications. Bel été 2018.
Dommage que les analyses de Michel se soient arrêtées depuis des mois !
Pour en revenir à votre « petite » expérience Claudine, elle est à mes yeux incontournable pour progresser : étudier l’histoire de l’art, les œuvres des grands photographes & des peintres figuratifs fait gagner un temps fou dans sa propre progression.
Bel été également à vous.
La photo est admirable.
Une composition qui joue entre l’équilibre et le déséquilibre. Une réussite rare.
Ensuite un choix qui se fait sur une harmonie de couleur parfaite.
Pour ceux qui ont un regard graphique, je pense que c’est un modèle.
Bravo.
Analyse à vous dégoûter de la photo, je n’adhère pas du tout à votre (pénible) démarche.
Bonne continuation quand même et bonne lecture à tous ceux qui apprécient
Certes, l’analyse approfondie d’une image est un peu plus ardue qu’une simpliste critique façon « club photo » où l’on abordera :
1) la règle des tiers (Mais qu’il est nul ce Gruyaert !)
2) L’horizon bien droit (Mais c’est vraiment une bille ce Gruyaert !)
3) Le piqué et le bokeh (Huuu huuu mais quel naze ce Gruyaert !)
Allez, retournez à vos 500px…
Cette « pénible » démarche comme vous dites n’est rien d’autre qu’une méthode d’analyse des oeuvres d’art développée il y a près d’un siècle par l’historien de l’art Erwin PANOFSKY…
Maintenant, en moins pénible vous pouvez adopter la critique façon « club photo » :
1) la règle des tiers (Mais qu’il est nul ce Gruyaert !)
2) L’horizon bien droit (Mais c’est vraiment une bille ce Gruyaert !)
3) Le piqué et le bokeh (Huuu huuu mais quel naze ce Gruyaert !)
« C’est un paysage urbain représentant un carrefour dans un quartier de ville plutôt banal »
Exact. J’avais remarqué moi aussi.
« Deux personnages masculins y figurent de ¾ dos. L’un marche de gauche à droite vers le centre de l’image. Le haut de son corps se silhouette sur le fond clair et lumineux d’un mur. Ses jambes sont éclairées par un rai de soleil »
Je confirme, j’ai la photo sous les yeux et c’est bien comme vous dites.
« L’autre, habillé d’un burnous, dressé et penché sur son vélo, s’achemine perpendiculairement au premier homme dans la perspective d’une rue sans point de fuite. Ses épaules et sa tête ornée d’un bonnet marocain sont éclairées par le soleil. »
Affirmatif. Je l’ai en visuel et c’est bien ce que je vois.
« C’est une petite façade carrée d’habitation sans étage située à l’extrémité gauche de l’image »
Bien vu. Bravo !
« …et dont on voit l’étroite porte de couleur brune au centre de laquelle s’inscrit un grand losange vertical. »
Oui mon grand-père avait la même porte dans son garage. C’est le modèle Z 412 de chez Leroy- Merlin, ils ont arrêté sa fabrication en 1997.
Harry Gruyaert devait forcément le savoir sinon jamais il ne se serait posté à cet endroit !
« Dans la partie haute depuis la droite de l’image et dans la même perspective qu’emprunte le cycliste, se découpe un long alignement de bâtiments commerciaux campés dans l’ombre, comprenant de petits ateliers ou garages, un véhicule utilitaire… »
Ah merci de l’info. Je pensais que c’était un hangar. Ça change tout.
On pourrait continuer encore longtemps…
Cher Michel Gasarian, vous êtes de toute évidence un passionné de photograohie et probablement un excellent photographe mais quand je vous lis (du moins sous cette photo d’Harry Gruyaert), deux phrases de célèbres photographes me viennent immédiatement à l’esprit :
Celle d’Helen Levitt: » Ce que vous voyez est ce que vous voyez. Il n’y a rien à voir ou à comprendre au-delà de ce qui est montré »
Et celle d’Henri Cartier-Bresson: « On n’est jamais aussi mauvais que quand on cherche à documenter »
Cette approche simple, certains diront simplistes, et non intellectualisée de la Photo, qui est conforme à ce que je pense et à ce que je ressens, m’éloigne radicalement de votre façon de lire une photo.
La lecture de votre analyse de cette photo me donne l’impression de parcourir un procès verbal de Gendarmerie décrivant une scène d’accident ou de braquage: description minutieuse et méthodique des lieux, maximum d’informations, profusion de détails, analyse quasi scientifique des sols, des bâtiments, des matériaux…
Pas très fun tout ça !
Voilà. Mon commentaire va sûrement faire tâche au milieu des soixante cinq autres mais c’est mon point de vue et je tenais à le partager.
Sans rancune et bonne continuation.
Tout d’abord, merci Rodolphe d’avoir compris que j’étais un passionné de photographie. C’est avec cette passion et cet engouement que j’ai décidé de créer et d’apporter par ces chroniques autre chose que les éternels questionnements presque toujours tournés vers la technique, comme si celle-ci et les qualités du meilleurs des appareils photo allaient construire un bon photographe. Depuis toujours, en parallèle de mon propre travail, j’interviens dans les classes d’expression artistiques auprès des collèges, lycées et autres publics, où je tente de faire partager ma passion de l’expression par l’image. « Histoires de voir », est avant tout destiné, dans ce cadre d' »Objectif photographe », à ceux qui n’ont pas l’habitude, l’expérience ou la culture de l’image. Une façon simple et didactique d’apprendre à voir. D’où mes premiers chapitres consacrés à la description. Ils sont indissociables des chapitres suivants « Lecture analytique » où tout prends son sens – et que vous ne mentionnez jamais alors que l’essentiel est là ! Pour moi, donc, la forme, la structure, le point de vue, le cadrage et la composition sont des éléments que l’on doit « comprendre » un jour ou l’autre. C’est à dire emmener en bagage avec soi. Après, on est beaucoup plus libre d’interpréter soi-même une photographie ou une oeuvre d’art. Mon but ultime et sincère c’est d’apporter quelques connaissances, un peu de culture et d’histoire tout en faisant découvrir des photographes qui comptent. Pour finir, quand Helen Levitt dit : « ce que vous voyez est ce que vous voyez. Il n’y a rien à voir ou à comprendre au-delà de ce qui est montré », c’est son point de vue à elle. Ce n’est pas un point de vue universel à moins de tomber dans le régime de la dictature du sens. C’est en regard de son propre travail qu’elle dit ça. Et quant à Henri Cartier Bresson « On n’est jamais aussi mauvais que quand on cherche à documenter », ce n’est pas par rapport à la lecture d’une image qu’il dit cela mais par rapport à la volonté d’un photographe de documenter par ses images d’une manière ostentatoire le sujet qu’il photographie. Ma conclusion, c’est que l’on n’est jamais assez nombreux pour apporter chacun une pierre à l’édifice de la photographie. Et que la diversité des points de vue construit l’intérêt et la richesse. Merci donc d’avoir partagé ici votre point de vue.
Très instructif. Un peu déçu toutefois de ne pas avoir appris la date de naissance du personnage au premier plan et l’angle que fait le buste du cycliste avec le cadre de son vélo.
Voilà bien là la différence entre ce qui a du sens et ce qui n’en a pas.
Pas vu les autres analyses encore ; j’espère vraiment que ce travail que je découvre sur Gruyaert se poursuit avec d’autres photographes. J’ai beaucoup apprécié cette première lecture. La partie analytique bien sur qui donne à voir beaucoup de choses mais également la partie descriptive qui apprend à regarder vraiment une image … Merci (et pourvu qu’il en ait d’autres)
Philippe
Génial cette nouvelle rubrique! Quelle description détaillée! On parle beaucoup technique quand on pratique la photo mais une fois que l’on a compris les bases, laissons notre regard vagabonder dans le réel et l’imaginaire… Cette rubrique est un excellent entraînement et tellement enrichissant. Merci!
Tres cool j aime trop
Superbe photographie et quelle description !
Vraiment passionnant, on ne voit pas tout du premier coup d’œil, on revient voir après avoir lu et on se dit « mais oui c’est la même couleur…. »
Vivement la suite, j’adore.
Merci Michel.
Surtout quand on comprend que la couleur est une quête absolue chez certains photographes. On peut comprendre alors l’exigence des meilleurs qui demande un vrai projet et un investissement de chaque instant. Merci pour « j’adore ». J’ai peu répondu au moment de l’avalanche des commentaires il y a de cela quelques jours déjà parce que nous étions dans l’œil du cyclone météorologique dans ma région. Internet coupé, etc.
Etonnant décorticage de cette photo, vraiment captivant.
J’aime ce terme « décorticage ». Oui, il le faut bien pour apprendre à voir et par la suite pour analyser et connoter l’image en question. Merci.
Bonjour ,je trouve sur mon boitier le mode C et je ne comprend rien de ce mode.Pouvez vous me dire si a quoi ce la sert??comment ca fonctionne???quel est sont avantage??
Bonjour, il y a des rédacteurs sur Objectif Photographe plus spécialisés que moi pour répondre à votre question. Mais en premier lieu, précisez quel type d’appareil (marque et modèle) concerne ce mode C. Merci.
Belle analyse et tellement inspirant que j’ai acheté le livre d’Harry Gruyaert. Savez-vous d’ailleurs quel appareil utilisait-il? En tout cas merci pour partage enrichissant:-)
Je profite de votre question Gilles pour remercier tous ceux qui viennent de me témoigner leur intérêt pour ma première chronique « Histoires de voir ». Je suis très heureux de vos réactions et de vos commentaires. Cette chronique se poursuivra désormais tous les premiers mardis du mois. Sinon, Harry Gruyaert travaillait, et travaille sans doute encore, avec un Leica M. Longtemps ses tirages étaient réalisés avec le procédé Cibachrome (quelques fois le procédé Fresson). Depuis l’avènement du numérique, ses originaux sont vraisemblablement scannés pour obtenir au final des tirages numériques (les papiers et les encres ont fait de sérieux progrès).
Vous avez su nous montrer que parmi toutes les chroniques qui se proposent de nous éveiller à l’art de la photographie il en est comme la vôtre qui ont de la profondeur ; avec l’aisance de l’explication , vous savez lui donner une valeur captivante , éducative , efficace et passionnante ! j’apprécie quand vous dites que votre intention était de nous toucher c’est fait ! Un grand merci pour cela !
L’idée de profondeur est essentielle. Elle s’oppose à la superficialité que l’image porte en elle quelquefois. Pour améliorer son propre travail, il faut déjà se poser les questions comme pourquoi, comment, dans quel but, avec quel moyen, etc. Merci pour votre commentaire.
En effet » l’art de regarder » n’est pas inné pour tout le monde . Pouvoir acquérir une méthode ne peut qu’être profitable. Cela ne peut qu’aider à comprendre pourquoi une photo ou un tableau nous attire ou nous laisse indifférent . Vivement la suite.
Très bon
Voilà un bon projet bonne chance
Bonjour,
Merci pour cette analyse qui aide l’amatrice que je suis à progresser.
Vivement le prochain article.
Et merci à Xavier de donner la parole…ou la plume à des artistes photographes pour notre plus grand plaisir.
Bonne journée à tous
Un peu de connaissance, étude analyse peinture/photo cela ne fait pas de mal!Merci mille fois…
Passionnant je serai au rdv pour le prochain
Superbe idée, Xavier, que cette nouvelle chronique « Histoires de voir » et un grand merci à Michel qui sort du sentier, maintes fois battu, des aspects techniques (dont j’ai aussi grandement besoin) pour aborder « l’oeil du photographe »
Bien sûr, l’image c’est un tout. La réflexion et donc le sens, l’œil et la technique. Merci et à suivre…
Bonjour je rejoins tous les internautes merci Michel
Bonjour, je viens seulement de lire votre première rubrique et quel régal ! J’ai hâte de lire la prochaine ! Tous ces commentaires de photos sont très enrichissantes pour affiner mes yeux d’amateurs d’images. Merci et bonne continuation.
Gérard
Bonjour
Merci pour cette analyse si juste,complète et riche de conseils .Je suis une admiratrice de Hopper et ai en effet retrouvé dans votre image certains de ses tableaux mais surtout l’esprit.J’ai hâte de lire d’autres commentaires de vos photos et à chaque prise penserai à toutes vos informations.
article super interessant sur l e plan technique, en attente d’autres dans le même style
Merci beaucoup pour cette analyse. C’est vrai qu’en y pensant, nous faisons un peu tous cette analyse (avec un petit « a » dans le sens de la composition de notre image.Il est sûr qu’à partir de maintenant je vais penser à vous avant de prendre une photo et essayer de m’approcher (en toute modestie)du résultat.
Bravo pour cet article. A lire et à relire. Merci !
Excellent. Ce type d’article m’intéresse beaucoup, j’ai également hâte d’en lire d’autres de ce type. Merci !
Monsieur Gasarian bonsoir, je ne suis pas photographe , mais j’aime la photographie et parfois la prtaique.
D’abord je vous adresse un grand merci pour cette belle chronique. Je suis d’avis de la relire.
Il s’agit en effet de prendre le temps pour en extraire la démarche afin de mieux comprendre la vision du photographe (ou toute artiste) dans sa globalité, chose que vous avez délivrez avec beaucoup de sensibilité.
Je pense que l’intérêt de « toute » discipline est de pouvoir restituer avec simplicité un message pénétrant quelque soit sa complexité.
J’ai eu l’occasion de visiter à plusieurs fois l’exposition des travaux d’Harry Gruyaert organisée par la Maison Européen de la Photographie (Paris).
C’est une réelle invitation au voyage avec une complicité ouverte, simples, humaniste et universelle. L’univers photographique est frappant.
Hopper impose un regard contemplatif avec un graphisme ordonné. Il subjugue par ses questionnements complexes : le temps en tant qu’univers est estampé, les personnages sont présents sans l’être vraiment, « effacés », noyés dans des espaces « pleins » – mais jamais vides- espaces qu’ils ne maitrisent pas, pas assez ou ne souhaitent pas le faire (ils tournent parfois simplement le dos). Dans cette splendeur architecturale, les individus semblent s’imposer comme acteurs de premier ordre malgré leur « effacement » : ils racontent leur mansuétude.
Bref, je pense que cet état est –relativement- un peu notre quotidien au-delà des frontières ( les USA n’est pas une maladie, mais peut-être une simple exagération).
A vous entendre expliciter les subterfuges , les interactions du vécus ou/et devenirs photographe, je me dis qu’il est question de commodité.
Je vous remercie encore de cette invitation: comprendre d’avantage et partager.
J’attends la suite avec bonhomie.
Nabi
Merci infiniment pour cet article… et ce point de vue!!! Je lis avec grand intérêt les posts de ce site extrêmement bien fait (merci!!!!! 🙂 ) j’y ai appris énormément! Mais le côté « oeil » est la base de la photographie qui fait la différence…. j’ai connu des gens qui n’avaient pas la technique mais avaient l’oeil (comme moi, paraît-il…) …. l’un ne va pas sans l’autre semble-t-il et je suis heureuse de chaque jour apprendre un peu plus grâce à vous 🙂
C’est ce qui nous manquaient , cette culture photographique merci pour cet article …vivement le prochain.
Vraiment très instructif. Difficile pour moi d’analyser ainsi une telle photos,
Merci pour cette prise en main, ce pas à pas offert à notre regard.
tres interressant merci
Très intéressant article qui ne peut que nous pousser à « fréquenter » les grands noms de la photographie pour continuer d’apprendre à regarder et à voir avant de déclencher.
Merci pour ce généreux partage. Au plaisir de lire la suite.
Le plaisir de voir et comprendre comment ‘lire’ une image, voilà qui est rare et tellement bien expliqué…
La réflexion est au top, le métier y est sans aucun doute pour quelque chose.
. Comme beaucoup ici j’attends la suite … Merci Xavier pour le choix de l’auteur de cet article… vite le suite. !
Bonjour,
Merci pour cette belle initiative qui invite à plus de profondeur dans le regard photographique. Je lirai les prochains articles avec intérêts.
Hugo St-Laurent, Montréalais et passionné de photographie
Les images et les commentaires sont d’une belle richesse ! Merci
La première illustration est une photographie, fort bien construite d’ailleurs. La seconde correspond à une peinture de Hoper avec une perspective plus resserrée. Avec leurs techniques complètement différentes et des façons de travailler qui n’ont rien à voir ensemble. Même si les deux techniques, peinture et photo, peuvent s’enrichir l’une et l’autre, il y a un moment où cela diverge. Mon expérience me l’a démontré tant en tant que photographe amateur , et dessinateur tout aussi amateur.
orthographe
là c’est la faute du clavier
futures sorties
désolé pour la faute d’ortographe
très intéressante cette lecture descriptive.
Une bonne façon d’appréhender une image, et surtout de préparer ses futurs sorties.
Merci et au mois prochain
Analyse très intéressante, merci
Donner une âme à l’essentiel c’est le dernier terme de l’expérience et c’est le commencement du génie!
Ce que vous faites est génial!
Mille fois merci et à bientôt de vous lire!
Votre approche me rend enthousiaste!
bonsoir, et merci.
« feu vert » pour d’autres articles aussi captivant, enrichissant, passionnant !
Chris.
Excellent Michel. Un pro pas comme les autres nous permet de mieux comprendre et sans doute un jour avec plus expérience de …. « voir » devant nous ce que vos yeux verraient. Merci.
Que j’adore ces que voir et comment le voir…merci de partager vos réflexions
Merci! j’ai vraiment apprécié l’authenticité de ce partage. J’attends la suite avec joie!
Un très bon Article qui met la photographie a une nue et offre une description de l’œuvre sous les angles de l’artiste et du technicien.
Une approche très intéressante qui nous donne des clefs dans l’analyse du cliché.
Merci pour cette belle démonstration. En attendant les autres…
Oui, belle analyse qui oblige à retourner vers la photo pour s’en imprégner. Excellent parallèle avec Hopper!
Voilà une critique intéressante, j’en redemande.
Merci à Xavier!
Article passionnant et captivant. La maîtrise de la technique est importante, mais le plus précieux à mon sens reste de comprendre la composition , la lumière et l’intention du photographe et cet article si précieux et rare est une pépite d’or!
Mille mercis 🙂
C’est bien cela ! Et grâce au site Objectif photographe, nous pouvons toucher toutes les personnes sans discrimination et offrir ainsi des lieux de réflexion et de partage pour tous. Merci pour votre commentaire.
Article très intéressant qui dépasse largement le stade d’une critique essentiellement axée sur la technique et qui entre dans l’image pour analyser son contenu et ce qui en fait sa force. Ce genre d’analyse est beaucoup trop rare et pourtant si important. Merci d’avoir publié votre travail de réflexion.
Merci Nora, j’attends toujours une sorte de « feu vert » qui tarde à cause de l’été et le projet devrait se mettre en place.
C’est génial ! j’apprend même sur vos commentaires MICHEL GASARIAN, hâte de vous lire une autre fois, merci :))
Belle idée que ces chroniques à venir chaque mois!
Et belle découverte pour commencer la série que cette photo et ce photographe. Merci Michel.
J’ai très bien reçu, dans mon rôle de Candide, la première lecture de cet article. Je vais maintenant m’atteler à le relire, le re-relire … etc, pour parvenir avec cette photo à voir « la lumière dans les sous-bois ».
Merci pour cette analyse bien enlevée et vivement la prochaine !
Merci pour ce commentaire positif et encourageant pour moi Lydie, Je travaille à la prochaine, ce sera je l’espère pour septembre.
Bonjour, très interessant.
Ce que je ne n’imagine pas, devant de telles photos, c’est le réel degré de préparation. Il faut l’endroit, les bonnes conditions météo, des passants collaboratifs qui aient la bonne attitude au même moment. On ne sait jamais quelle est la part d’imprévu, et de prévu dans ce type de photo.
C’est en partie pour ce genre de réflexions ou de questionnements que j’ai imaginé cette chronique photographique. Alors merci ! Il y a plusieurs pistes de réponse. La première concerne l’investissement du photographe dans son « travail ». Il lui faut une forme d’obsession. Il est habité par sa recherche, il exploite une forme de filon. Il part inlassablement sur le « terrain ». Il garde ce que Ralph Gibson appelle « l’œil flottant ». Il attend avec patience et conviction ce que le paysage et la vie quotidienne vont lui apporter soudain : le décor, les couleurs, l’action, la lumière, les attitudes… On n’imagine jamais assez ce qu’un photographe de ce niveau peut assumer comme travail. Ce sont des mois, des jours et des heures de prises de vues. Parfois sur plusieurs années. L’autre réponse, c’est le hasard, le grand, l’immense allié du photographe. Encore faut-il le solliciter, le traquer, savoir saisir son opportunité. En résumé, la préparation c’est à la fois l’idée, le projet poursuivi, et la passion, l’investissement qui soutiennent cette idée. Le prévu, il n’y en a pas ou peu – peut-être un repérage parfois – et l’imprévu, c’est le hasard, c’est la baguette magique, c’est le fameux « instant décisif » d’Henri Cartier-Bresson.
la chance, c’est la rencontre de la préparation et de l’opportunité. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’en photo…
Merci pour cette découverte. Hâte de lire d’autres histoires.
Merci à vous. Figurez-vous que j’ai hâte moi aussi de démarrer cette série qui me tient particulièrement à cœur. A très bientôt.
Merci pour cet article, c’est exactement ce genre de publications que je recherche. Hâte de lire la suite.
Merci beaucoup, c’est important pour moi de toucher des personnes comme vous qui sont en attente de contenus critiques. Ce premier article est une sorte de numéro zéro, la suite ne viendra qu’en septembre après validation complète. Bel été.
Article très intéressant ! Merci 🙂
J’en suis ravi, merci. Il s’agit d’un premier test grandeur nature. La suite en septembre…